Nutrition et FIV : comment bien manger pour booster ses chances en PMA ?
Vous débutez un parcours FIV ou vous vous posez des questions sur comment améliorer vos chances en PMA? Ce que vous mettez dans votre assiette peut avoir un vrai impact sur votre fertilité.
La nutrition influence la qualité des ovocytes, des spermatozoïdes, le bon déroulement du développement embryonnaire et même la réussite de l’implantation. Bien manger peut aussi vous aider avec les effets de la stimulation et la gestion de la fatigue et du stress. C’est enfin une manière proactive de préparer son corps à la grossesse.
Dans cet article, on fait le point sur les nutriments essentiels, les aliments à privilégier — et ceux à éviter.
Pourquoi bien manger est essentiel pour la fertilité?
Un parcours PMA et en particulier une FIV demande beaucoup à votre corps : c’est une période où l’on stimule intensément les ovaires, où le stress peut être élevé, et où chaque détail compte. La nutrition devient un levier puissant pour soutenir ce processus.
De plus, on a toute l’idée que nous mangerons “parfaitement” pendant la grossesse car c’est LE moment où ce sera important. Mais sais-tu que chez la femme, l’ovocyte mature pendant un cycle de 3 à 8 mois? Ce que tu manges durant cette période va avoir un impact sur la façon dont il se développe, y compris pendant le protocole de stimulation.
As-tu aussi déjà pensé que le développement embryonnaire commence dès la fécondation, donc souvent plusieurs semaines avant le test de grossesse? Enfin, on ne prévoit pas toujours comment on va se sentir une fois enceinte, entre la fatigue et les nausées du 1er trimestre… donc l’alimentation parfaite dans ta tête sera peut être plus difficile à mettre en place une fois en condition. Ainsi, optimiser ton assiette, c’est plus judicieux de s’y préparer avant.
Préparer son corps avec une alimentation saine et adaptée permet :
D’améliorer la qualité des ovocytes et des spermatozoïdes
D’optimiser l’équilibre hormonal
De soutenir le développement de l’embryon
De protéger l’ADN des gamètes grâce aux antioxydants
De créer un terrain plus favorable à l’implantation
Soutenir la gestion de la stimulation hormonale
Accompagner la gestion du stress et de la fatigue
La qualité des gamètes, ça se prépare aussi dans l’assiette
L’ovocyte
Avant même que le placenta ne se mette en place, l’ovocyte apporte tous les nutriments nécessaires à l’embryon pour démarrer son développement.
Sa membrane, son noyau, sa capacité à maturer correctement : tout cela dépend aussi de ce que vous mangez en amont, et cela des mois avant comme nous l’avons vu plus dans le paragraphe précédent.
Le spermatozoïde
Contrairement aux ovocytes, les spermatozoïdes sont produits en continu.
Cela veut dire que la qualité du sperme peut réellement s’améliorer en quelques semaines (mais au moins 3 mois) avec des changements dans l’alimentation et l’hygiène de vie.
Ce que vos gamètes transmettent à votre futur bébé
Lors de la fécondation, l’ADN des deux parents est transmis à l’embryon. Donc rappel pour ces messieurs que je ne vois pas souvent en consultation, ce que vous mangez est aussi important que votre compagne. Ce matériel génétique contient le plan de construction complet d’un être humain : chaque cellule de votre bébé utilisera ce code toute sa vie. De plus, on pense maintenant que l’ADN du père influe énormément sur le développement du placenta. Donc plus d’excuse!
Pour protéger cet ADN, il est essentiel d’apporter :
Des antioxydants (présents dans les légumes et les fruits colorés, certaines épices)
Des acides gras essentiels comme les oméga-3
Un environnement le moins inflammatoire possible
Les aliments qui nuisent à la fertilité
Certains choix alimentaires peuvent nuire à la qualité des gamètes ou déséquilibrer le système hormonal. Voici ceux à éviter ou à limiter fortement, surtout en amont d’une FIV ou un projet bébé:
L’alcool : toxique pour les cellules reproductrices, il augmente aussi le stress oxydatif.
La caféine en excès : elle peut interférer avec l’ovulation et augmenter le risque de fausse couche. Cela dépend des personnes, mais dans le cadre d’une infertilité, idéalement on essaye de ne pas dépasser 1 tasse de café par jour.
Les sucres raffinés : ils perturbent la glycémie, favorisent l’inflammation et déséquilibrent les hormones.
Les édulcorants artificiels (aspartame, sucralose…) : ils peuvent affecter la fertilité via le microbiote ou la sensibilité à l’insuline.
Les graisses trans : présentes dans les plats industriels, les viennoiseries et snacks ultra-transformés, elles sont clairement associées à une diminution de la fertilité.
👉 L’idée n’est pas de viser la perfection, mais de créer un environnement le plus favorable possible pour accueillir la vie.
À quoi ressemble une assiette fertilité-friendly ?
Voici une base simple et adaptable à chaque repas :
½ de l’assiette : légumes variés, colorés, de saison
¼ de l’assiette : protéines de qualité (œufs, poissons ou viande de qualité, légumineuses, produits laitiers…)
¼ de l’assiette : féculents à IG bas ou modéré (quinoa, riz semi-complet, patate douce…)
1 à 2 c. à soupe de bonnes graisses (huile d’olive, de colza, graines, avocat)
Peu d’aliments industriels et transformés.
Le régime méditerranéen fertile
Quand on parle de “régime méditerranéen”, la recherche a beaucoup brouillé les pistes… clairement ce que vous mangez en vacances en Italie ou en Espagne ne correspond plus forcement à un régime sain. Mais la version traditionnelle et ancestrale, est bien plus nourrissante et adaptée à la fertilité.
Ce modèle alimentaire est :
Naturellement riche en micronutriments (vitamines B, zinc, magnésium, iode…)
Plein de bons gras (oméga-3, huile d’olive vierge, poissons gras, œufs, abats)
Centré sur des aliments vrais, peu ou pas transformés
Très végétal, mais sans exclure les protéines animales de qualité (y compris les abats et les bouillons d’os) en bonnes quantité (souvent sous estimée).
Fermenté naturellement (yaourts entiers, fromages artisanaux, olives, légumes lactofermentés)
Cette approche soutient :
La qualité des ovocytes et des spermatozoïdes
La production hormonale
L’équilibre glycémique
La réduction de l’inflammation (ce qui est essentiel pour l’implantation)
Et c’est surtout ultra savoureux, coloré, réconfortant. Pas de privation, mais du bon sens, du goût, et du plaisir ✨
📘 Pour aller plus loin : “Real Food for Fertility” – Lily Nichols & Lisa Hendrickson-Jack (en anglais, mais top pour les curieuses !)
Pensez aussi à votre microbiote vaginal
Le microbiote vaginal joue un rôle direct dans l’équilibre hormonal et la qualité de l’environnement utérin. Un bon microbiote peut favoriser l’implantation et réduire les risques d’inflammation.
Pour le soutenir :
Intégrer des aliments fermentés (kéfir, kombucha, yaourt nature, légumes lacto fermentés en crudité ou en jus, miso…)
Favoriser les fibres alimentaires que l’on trouve principalement dans les végétaux (légumes, fruits, céréales complètes, légumineuses, oléagineux)
Éviter les sucres simples, qui nourrissent les mauvaises bactéries
En résumé : la nutrition, votre alliée pendant la PMA
Votre alimentation est une base solide pour soutenir votre fertilité.
Elle agit sur la qualité des gamètes, l’équilibre hormonal, l’implantation… mais aussi sur votre énergie et votre moral.
Alors que vous vous préparez à une FIV, c’est le moment idéal pour écarter ce qui nuit à votre fertilité, nourrir vos cellules avec les bons nutriments, prendre soin de vous, profondément.
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